La langue française est l’un des principaux objets d’étude de la philologie. Par le passé, elle s’est construite progressivement au fil des siècles et des époques en empruntant des mots à plusieurs autres langues, notamment le latin, pour enrichir son lexique. Elle continue à se développer aujourd’hui.
Dans cet article, nous allons tenter de retracer les grandes étapes qui ont marqué l’évolution de la langue française depuis les origines jusqu’à nos jours.
Une histoire remontant à la Gaule antique
Les premiers fondements de la langue française trouvent leur source dans la Gaule antique. Pendant l’Antiquité et le Haut Moyen-âge, le territoire actuel de la France était habité par les Celtes, qui parlaient une langue indo-européenne appelée gauloise. Les Romains imposent alors leur culture et leur langue, le latin, qui deviendra peu à peu le latin vulgaire ou gallo-romain.
Le latin vulgarisé était encore très proche du latin classique originel mais il comportait de nombreuses différences. Il s’agissait entre autres d’une forme plus simple et plus directe qui permettait aux populations non instruites de pouvoir s’exprimer. C’est ce que l’on appelle le latin « vulgaire » ou « populaire ».
À partir de la fin du Xe siècle, on observe un véritable processus de transformation : le latin vulgaire se transforme en « ancien français ». Celui-ci commence à se diversifier selon les régions et prend alors le nom de « roman ».
Le passage du Moyen Âge aux Temps Modernes
Avec l’arrivée de l’imprimerie et l’essor de l’humanisme durant la Renaissance, le français va connaître une période de grand bouleversement. La langue se diversifie encore un peu plus et les mots commencent à apparaître sous des formes variées.
De nombreux mots latins sont empruntés, modifiés et intégrés à la langue française. Parallèlement, le vocabulaire en lien avec l’agriculture, la religion ou encore l’artisanat est encore une fois enrichi. Cette période marque donc une véritable rupture dans l’histoire de la langue française.
En 1694, l’Académie française voit le jour. Cette institution avait pour but d’uniformiser et normaliser la langue française. Son travail permit de codifier certaines règles grammaticales et orthographiques jusqu’alors inexistantes.
Du Classicisme à l’analyse linguistique
Durant le XVIIe et le XVIIIe siècle, le français se modernisa et prit le nom de « langue classique ». À cette époque, le bon usage de la langue était dicté par l’Académie et la syntaxe était rigide et figée. Ce système était basé sur le recours à des métaphores et figures de style, ce qui donnait au texte un aspect très formel.
Le XIXe siècle fut quant à lui marqué par une période d’intense créativité. C’est à cette époque que le terme « langage analytique » est employé pour désigner le français moderne tel qu’il est parlé aujourd’hui. Ainsi, le français issu du latin a subi une transformation radicale et son vocabulaire s’est considérablement enrichi.
Un français toujours en mutation
Depuis les années 1940, la langue française ne cesse de se transformer et de s’enrichir grâce à l’apport d’expressions issues des nouvelles technologies, des sciences ou encore des médias. De nouveaux anglicismes font chaque jour leur apparition, mêlés à des mots issus des autres cultures francophones, ce qui contribue à offrir une plus grande richesse à la langue française.
Le français est donc toujours en mutation et sa diversification ne semble pas prête de s’arrêter. Malgré cela, nous pouvons nous réjouir car c’est grâce à ces changements constants que la langue française peut rester vivante et accessible à tous.